Château de Saulon, la quintessence de l’hôtellerie de plaisance

Un décor somptueux à l’esthétique chaleureuse

Catégorisé comme Hôtels

Sur la route des grands crus de Bourgogne, posé au milieu d’un parc majestueux, le Château de Saulon est une thébaïde, une maison de famille où le temps semble s’être arrêté. Demeure bourguignonne érigée au 17e siècle, puis transformée en hôtel au milieu du 20e, elle est rachetée en 2017 par Thierry Goux, puis entièrement réaménagée dans une veine patrimoniale. Fondateur de Rinck et Compagnon du Devoir, l’homme a repensé l’esprit du lieu, et tel un passeur d’histoires, l’a enraciné dans une culture vernaculaire qui puise ses racines dans la richesse des matériaux, l’élégance simple du terroir et la tradition séculaire du bien-vivre. Visite en images.

La promesse d’une expérience hôtelière singulière

Domaine historique des seigneurs de Saulon la Rue, la bâtisse a été repensée dans le respect de l’architecture originelle. Le premier étage s’inspire du style Louis-Philippe, avec ses plafonds à caissons, ses longues tentures et ses meubles en bois. La salle de bains aux lambris bas et mosaïques de sol, conjugue sobriété et confort. Le second étage, plus contemporain, met en valeur un ameublement aux lignes épurées. Le troisième étage, situé dans les combles, était à l’origine l’étage des malles et des vieilles armoires remplies de souvenirs… Aujourd’hui, ce sont de véritables petits cocons douillets. Les salles de bains, spacieuses, y bénéficient d’une vue imprenable sur un horizon bucolique. Dans le parc, la longère, accolée aux douves, reprend les mêmes codes stylistiques (vieux bois de chêne, terre cuite de Bourgogne, marbre du Jura tout proche) et distillent un charme rustique dans chacune des junior suites.

Le charme discret d’une partie de campagne

Le domaine s’étend sur 27 hectares boisés, avec des dépendances aménagées, une piscine et un étang alimenté par la rivière Sansfond. Une orangeraie, inspirée par les structures de Gustave Eiffel, a été érigée pour les séminaires, mariages et fêtes entre amis. Partout, un même soin aux détails, un même amour de la belle ouvrage et un même esprit convivial. Outre la vue imprenable sur l’environnement exceptionnel, la piscine ou le parc pour le château, la rivière ou le bois pour la longère, les 42 chambres cultivent une poésie intemporelle propice à la rêverie et au lâcher-prise. Tête-de-lit en bois, armoires chinées, salles de bains en marbre et choix des textiles évoquent la vie à la campagne de la noblesse provinciale des siècles derniers. Un goût du luxe non ostentatoire et intemporel que l’on retrouve dans les activités offertes sur le domaine : se promener en forêt, pique-niquer dans l’herbe, faire du vélo, boire un verre dans la bibliothèque, jouer au billard ou à un jeu de société…

Une cuisine authentique tout en délicatesse

Devant la cour d’honneur du château, le restaurant Les Deux Rivières accueille ses hôtes dans un décor à l’esthétique chaleureuse et à l’acoustique maîtrisée. Aux commandes, Thomas Brasleret, ancien second du chef Nicolas Magie, passé derrière les fourneaux étoilés de La Cape à Cenon, imagine une cuisine gourmande où la qualité des produits est mise en valeur. « Mon univers culinaire s’imprègne du terroir et de l’histoire du château de Saulon, et se concentre sur les goûts rehaussés par une pincée d’audace et de végétalité ». Le rythme des saisons se retrouve dans l’assiette : la carte évolue selon la cueillette du jardinier. « Le véritable luxe, ce n’est pas la cuisine onéreuse, c’est la bonne cuisine. Et pour moi, la bonne cuisine doit se faire au bon moment ». Résultat, le foie gras mi-cuit s’acoquine à une poire délicatement pochée au chardonnay (16€), la truite vivement snackée ose s’enrober de textures de butternut et de graines de courges, le demi-pigeon, betteraves en cuissons et jus réduit déclare sa flamme à la truffe locale et au filet de veau cuit en basse température qui marie sa tendreté à un mix de champignons, racines et feuilles de persil (28€ le plat). Incontournable, l’émulsion tiède de l’Abbaye de Cîteaux est servie en compagnie d’une déclinaison de pommes acidulées (8€). Une gastronomie rigoureusement française, à savourer près de la cheminée en hiver ou sous les arbres centenaires en été. chateau-saulon.com

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